Les agriculteurs d'une bonne vingtaine de départements prévoient, à compter de lundi prochain, des actions pour protester contre le projet de mise en place de zones de non-traitement (ZNT) destinées à protéger les populations contre les dangers potentiels des pesticides.
"On réclame zéro ZNT à zéro mètre", a déclaré à l'AFP Damien Greffin, président de la FNSEA Grand Bassin Parisien, qui compte douze fédérations (l'Aisne, l'Aube, l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'lle-de-France, la Marne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme), auxquels s'ajoutent d'ores et déjà les départements de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne et de la Drôme, selon M. Greffin.
Alors que nombre d'agriculteurs de ces départements sont en pleine récolte de betteraves et de pommes de terre, "le mot d'ordre, c'est de faire monter la pression par l'allumage de feux dans les cantons et de communiquer ce que va générer l'instauration de ces zones de non-traitement", a expliqué M. Greffin. Chaque soir, entre 20H00 et 23H00, les agriculteurs bruleront des palettes et déverseront détritus et boues de stations d'épuration dans des lieux "au plus proche des villes, le long des grands axes", selon M. Greffin, qui prévoit également, vendredi soir, "une convergence des agriculteurs vers les capitales régionales, en fonction de la mobilisation".
Il a toutefois écarté tout projet de blocage, affirmant que "l'idée, ce n'est pas d'emmerder les gens". "Le ras-le-bol est tel qu'il va y avoir une contagion dans la plupart des départements de France", a estimé M. Greffin. La FNSEA nationale n'était pas joignable dans l'immédiat.
La nouvelle de ces actions intervient une semaine après l'annonce par le gouvernement d'une vaste consultation publique sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d'épandage de pesticides, après les polémiques nées de tentatives de régulation locale par des maires. Le gouvernement a proposé de fixer la distance minimale à 5 mètres pour les cultures dites basses (céréales par exemple) et à 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les vignes ou l'arboriculture, en vertu des préconisations scientifiques de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
"Il y a une volonté de faire participer l'agriculteur à la consultation publique jusqu'au 1er octobre, massivement, pour dire qu'on ne veut pas de notion de distance", a expliqué M. Greffin.
La secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire en visite pendant 3 jours en Centre-Val de Loire
Emmanuelle Wargon débute une visite de trois jours dans la région ce mercredi. Objectif : rencontrer les élus, les citoyens et les acteurs de terrain. Un déplacements qui s'inscrit dans la continuité du Grand Débat national dont elle était coanimatrice. Les agriculteurs du Centre-Val de Loire veulent saisir cette opportunité pour rencontrer la secrétaire d'Etat. Des rencontrent officielles ont été demandées dans l'Indre, le Loir-et-Cher et l'Eure-et-Loir. "Le pragmatisme doit l’emporter sur le dogmatisme !" déclare le syndicat dans un communiqué.Le pragmatisme doit l’emporter sur le dogmatisme !
— FNSEA Centre-Val de Loire (@Frsea_Centre) September 17, 2019
Les agriculteurs de la région Centre-Val de Loire
à la rencontre d’Emmanuelle Wargon. #ZNT pic.twitter.com/RvcNxvcSJB